Ce que j’aurais aimé savoir en continuant le VTT…

closeCet article a été publié il y a 11 ans 8 mois 8 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées.

Faisant suite à l’article que j’ai écris il y a quelques temps ici, je vous propose une courte suite…

Elle a mis du temps à venir car, comme tout pratiquant, je me suis planté et j’ai, après 6 mois, enfin arpenté les chemins des gorges de la Loire (GIYF) à nouveau et qui plus est depuis peu avec un tout nouveau compagnon. Non que je sois un champion de cross country, ou quoique ce soit d’autre, mais je commence à avoir une modeste expérience alors si ça peut aider, autant la faire partager.

Pour cet article 3 points qui viennent en plus de l’article précédent (débutant, rediriger vous sur le premier article). Cet article sera court, d’abord l’humain, ensuite la machine, enfin une synthèse de tout cela sous forme d’invitation au plaisir.

L’humain qui pédale

Je ne suis pas sur d’avoir assez insisté sur l’article précédent et si je l’ai assez fait il faut bien le prendre en compte à chaque sortie. Je vous conseillerai presque de faire une check list (merci D. Manise pour l’ouvrage) d’avant sortie VTT. Dans cette check list les seuls éléments qui pourront empêcher la sortie (comme pour la moto) sont liés à l’humain qui pilote.

L’équipement obligatoire est VRAIMENT obligatoire, il s’agira (l’ordre est arbitraire) :

Lunettes : vos yeux sont fragiles, un grain de sable dans une descente peut devenir mortel. Sur ma dernière chute, sans lunettes j’aurais un œil en moins.

Casque : pour les raisons que j’ai déjà précisées, je vois encore trop souvent des gamins sans casque, des groupes que je croise sans casque, des adultes sans casque ou dans la presse des morts pour non port du casque.. Mais bon sang, faut être CON… Enfin, c’est votre vie après tout…

 

Téléphone portable : votre ami en cas de pépin, qu’il s’agisse de vous ou de quelqu’un d’autre, apprenez par cœur le 112, quitte à le programmer sur une touche d’accès rapide.

Eau : seule boisson indispensable, elle devrait être obligatoire pour tout effort afin de ne pas risquer une déshydratation. Boire peu mais souvent. Petit moyen sympa : pisse clair = santé de fer. Surtout en cas de pépin elle vous permettra de rincer et d’hydrater en attendant les secours.

Un cerveau frais et dispo : pas de VTT les lendemains de fêtes ou en cas de maladie, comme pour la moto. Il faut être en pleine possession de ses moyens, déjà pour ne pas se mettre en danger, mais aussi pour en profiter.

S’en suit un équipement vraiment conseillé

PSC 1 :  oui, une formation au premier secours c’est indispensable pour vous permettre d’appréhender une situation et de réagir en conséquence. Dans mon cas (cf. photo) ça m’a permis de bien gérer ma propre situation, de prévenir comme il faut les secours malgré le stress et de commencer à nettoyer mes plaies comme il convient. Éventuellement pensez à votre carte vitale, mutuelle et groupe sanguin, voir de donneur d’organes en cas de gros pépin…

Fringues adaptées : là il s’agira surtout d’un bon cuissard afin de ne pas se retrouver à marcher comme un cowboy pendant une semaine. Pensez-y. Du reste, c’est surtout votre pratique qui détermine la technicité de vos vêtements. En revanche, pensez au temps qu’il fait et qu’il risque de faire, anticiper afin de ne pas risquer l’hypo ou l’hyper-thermie.

Gants : idem que pour les vêtements d’autant plus important qu’ils protègeront aussi en partie vos mains en cas de chute.

Sucres : carburant, permet de récupérer un  peu d’énergie si l’on est patraque, de soutenir un camarade qui ne connaissait pas ses limites…

Trousse de secours : seulement ce qu’il faut, pas besoin de bobologie qui pourra attendre le retour, mais il faut pouvoir traiter une urgence correctement (genre barbelé qui va couper un morceau ou une veine, grosse brulure avec gravier qui peuvent empêcher de continuer si pas nettoyée et protégée…). Dans la mienne y’a une solution antiseptique / antibactérienne, compresses stériles, une paire de gants, couverture de survie à usage unique, et deux trois autres choses. C’est en lien avec vos capacités et vos compétences, ça sert à rien de prendre un kit de secours de malade si on ne sait pas l’utiliser ou si l’on perd ses moyens.

Outillages : les trucs de base pour ne pas être coincé sont super important, tout le reste est relativement inutile. Il faut de quoi permettre au vélo de revenir à la civilisation. Ruban adhésif type chatterton, de quoi réparer la chaîne ou une chaîne de rechange, de quoi réparer un pneu / chambre à air, et regonfler tout cela. Le reste c’est trop.

Carte + boussole : histoire de pas se perdre (et à condition de savoir s’en servir…) si vous sortez des sentiers balisés ou d’un coin connu si on a pas un minimum de moyen, être perdu peu rapidement devenir un calvaire. Pourquoi ne pas faire un petit stage de survie ?

Maintenant qu’on a bien parlé de vous et de ce qui sera avec vous, parlons succinctement de votre véhicule…

Tout pour éviter au maximum de finir comme ça !

Un VTT en bon état ?

Est-ce vraiment nécessaire d’encore le rappeler ? Qu’est ce que ça veut dire ? Cela devrait faire l’objet d’une deuxième check list.

Très simple : graissage, propreté, circuit hydraulique, transmission, pression des pneus, jeu éventuel de certains organes, notamment la direction et les roulements, pression des suspensions…

En version courte il vous faut un VTT entretenu. Je vous conseille d’ailleurs l’excellent hors série vélo vert sur l’entretien.

Tout ça prendra quelques minutes et vous évitera plusieurs heures de galères si y’a un truc qui va pas. Alors ne lésinez pas.

Il ne vous viendrait pas à l’esprit de prendre une voiture / moto avec les pneus lisses, une fuite d’huile, ou autre, idem pour le vélo, surtout que vous allez être dans des situations dangereuses, sans grande protection. Imaginez se ramasser un arbre à 50 km/h juste parce qu’on avait pas vérifié le circuit de frein avant de partir ?

En conclusion

Tout ça pour dire quoi ?

Je n’ai pas besoin d’aller plus loin sur le vélo, ni de vous faire un cours sur la mécanique. A ce stade vous êtes suffisamment débrouillard normalement. Tout ça c’est pour rappeler des choses que l’on oublie parfois, non parce qu’on est idiot, ou que l’on se croit meilleur, simplement par omission, par habitude, ou juste parce que « la dernière fois c’était en bon état ».

Il ne faut pas oublier que l’on risque sa peau à chaque croisement, à chaque rigole, racine et autre joyeuseté. Tout ça pour dire qu’il faut être bien conscient de ce que l’on sait faire, et du risque que l’on prend.

Sans oublier le fun, surtout le fun en fait. Si au début de ma pratique « sportive » le « chrono » était pour moi de la panoplie obligatoire il est vite devenu un challenge. Et dépasser, à chaque fois, ce que je faisais la précédente était un moteur. Puis un jour j’ai un peu ralenti, j’ai levé les yeux et contemplé la forêt environnante, à ce moment précis je me suis rappelé que c’était pour cela que je faisais du VTT.

Aujourd’hui si je m’amuse toujours autant, en plus de l’aspect « sanitaire » du VTT, c’est parce que j’ai oublié le chrono. Ou plutôt que je suis passé par le chrono et que j’ai, pour moi, (c’est subjectif pour vous aussi) suffisamment progressé. Mon seul moteur désormais, c’est égoïstement mon propre plaisir, et mère nature.

Bon ride 😉

2 thoughts on “Ce que j’aurais aimé savoir en continuant le VTT…

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