Le bouquin du mois

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Je viens de terminer un livre de sciences fiction, la maison de Zeor, si la fin m’a laissé sur ma faim, une tradition il semblerait, il n’en reste pas moins très agréable. Voici le pitch, suivi d’un extrait, et, comme d’habitude, un petit avis.

Le livre et l’histoire

Sime GenDans un univers post-apocalyptique, suite à l’apparition d’une mutation des humains et de certains végétaux, une guerre éclate entres les mutants et les autres, détruisant le monde connus et laissant place à un univers coupé en deux, d’un côté les gens, de l’autre les Simes.

C’est un petit livre d’à peine 250 pages sorti en 1974 et écrit par Jacqueline Lichtenberg.  Trop peu connue, et de fait traduite, sous nos latitudes la série des « sime~gen » contient plusieurs volumes, La Maison de Zeor en est le premier.  j’ai hâte de lire le reste, bien qu’ils ne soient pas encore traduit, alors qu’il y a même un wiki sur cet univers. J’ai lu l’édition de la bibliothèque marabout, traduit par Françoise Levie-Howe. Notons qu’elle n’est une traductrice très fertile.

Ci-dessous le résumé tel que précisé en couverture.

En ce temps-là, l’humanité sera divisée en deux groupes ethniques. Il y aura d’un côté les Gens, descendants directs des Anciens, et, de l’autre, les Simes, mutants dotés de tentacules et qui ne peuvent survivre qu s’ils s’approprient une substance que seuls les Gens possèdent. Il y aura aussi les Intermédiaires, race noble et surdouée. Il y aura l’horreur, la bestialité, la torture, le crime. Et il y aura surtout la quête d’un homme pour changer, une fois encore, l’équilibre précaire de cette nouvelle humanité…

L’extrait que je reproduis ici est un passage clé du livre, mais ne dévoile pas l’intrigue puisque dans le tout début de l’histoire, page 12 pour être précis. Il s’agit de la première confrontation entre les deux protagonistes. Confrontation qui ne va pas tout à fait se dérouler comme prévu.

– Êtes vous certains qu’il n’existe pas d’autre moyen d’y parvenir ?
– Oui.
– Que vas-tu faire ? interrogea Hawkins.
– Le tuer… ou presque. Il est regrettable que vous m’obligiez à accomplir cette tâche ce soir précisément, mais nous n’avons pas le choix. je ferai de mon mieux, et vous, Valleroy, vous devrez m’aider en réprimant votre peur. Vous resterez inconscient pendant trois heures environ. Quand vous reviendrez à vous, vous ne vous sentirez pas bien.
Hugh essaya de réprimer les battements affolés de son cœur. Sa main serra la croix étoilée, le talisman qui avait protégé sa mère alors qu’elle fuyait le territoire sime. Il se sentit suffisamment empiriste pour ne pas mettre en doute son efficacité devant l’attaque du Sime. Tant qu’il avait foi dans la croix, il ne pouvait pas être blessé.
Klyd lui tendit une main ferme, dans un geste si naturel qu’il dissipa la méfiance de Valleroy. Un Sime qui attaquait par besoin de la selyn d’un Gen – la véritable énergie biologique de la vie elle-même – ne demandait pas la permission avant de mettre à mort.

Mon avis

Écrit une vingtaine d’années après la fin de la seconde guerre mondiale et en pleine guerre froide ce livre, et particulièrement l’extrait ci-dessus fait nécessairement penser à l’extermination orchestrée par les nazis. En effet, les Simes sont ressemblant aux autres humains, à quelques détails près car ils ont besoin de pomper de la selyn, une substance produit par les gens, des humains qui s’apparentent aux humains actuels, s’appelant Anciens dans le livre. La référence à l’étoile, que l’on pourrait comparer à l’étoile de David vient renforcer cette impression. Mais la comparaison s’arrête là, en effet, la plupart des Simes tuent un humain pour obtenir quelques mois de substances, mais il existe une autre voix, celle de l’utilisation de certains Simes, pour transférer cette substance. La récolte et le transfert s’apparente, pour moi, à une forme de trophallaxie.

Il est possible de réaliser un autre parallèle, aussi reflet de notre histoire sur la nécessaire collaboration entres les individus, l’absence de race. Le livre est axé sur la découverte des Simes (et non pas des sim’s) par un Gen. Les relations entres les peuples pourraient être celles des allemands de l’est et de l’ouest, certains passant, discutant, mais généralement une haine entraînant pièges et escarmouches meurtrières. D’un côté les Simes, plus fort, plus rapides, plus intelligents, utilisent les gens comme du bétails, de l’autre, les gens, effrayés, les considèrent comme un cauchemar et les mettent à mort systématiquement.

Un premier livre se lisant de lui-même et suffisamment entraînant pour ne pas lâcher et laissant une forte envie de lire la suite !

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