Aujourd’hui je vais vous présenter une petite histoire de SF, Rendez-vous avec Rama d’Arthur C. Clarke.
Le livre et l’histoire
C’est une petite histoire spatiale de moins de 300 pages, finalement d’actualité avec la sortie du film Gravity, alors que parue en 1973.
Arthur C. Clarke est un des pères de la SF moderne et Rendez-vous avec Rama semble considéré comme un des piliers de son œuvre. Il a été notamment salué par un prix Hugo en 1974, seul roman SF primé alors. Il aura fallu attendre une vingtaine d’années avant de pouvoir lire une suite que je n’ai pas encore lue.
Petit résumé de l’histoire et un commentaire directement copié ddu quatrième de couverture :
Venant de l’espace interstellaire, un objet pénètre dans le système solaire. Au début, il n’intéresse guère les astronomes et encore moins les journalistes ; les astéroïdes et les comètes caractérisés par des orbites très excentriques sont innombrables.
Mais cet objet n’est pas ordinaire. Une observation poussée montre qu’il est parfaitement cylindrique. Ses dimensions sont imposantes : une trentaine de kilomètres de long, une quinzaine de diamètre.
Pour la première fois de mémoire d’homme, un navire venu d’une autre étoile traverse le système solaire.– Avec un souci méticuleux de la vraisemblance, Arthur C. Clarke rend compte de la brève exploration de Rama, la planète artificielle. Il décrit de façon étonnamment convaincante l’agencement interne d’un engin qui voyage depuis des millions d’années et qui obéit à certains principes déjà découverts par notre science bien que l’habileté de ses constructeurs dépasse de très loin nos connaissances — ou plutôt celles de nos descendants du 22e siècle. –
Mon avis…
Une épopée humaine, voir humaniste, emprunt d’intransigeante tolérance et de morale curieuse pour l’époque ce livre est tant à la fois un pamphlet politique, un manifeste anti-nucléaire militaire et stratégie « guerre froide » qu’une épopée stressante en huit clos avec des personnages aussi diverses que passionnant, mais trop rapidement décrit. En effet, si l’on martèle le lien des protagonistes avec le monde extérieur, on nous rappelle chaque fois qu’ils sont isolé, fondamentalement seuls dans un monde clos, mais gigantesque, qu’ils ne connaissent pas. Un peu comme chacun d’entre-nous finalement. Le livre s’attarde à nous présenter dans des descriptions souvent antinomiques voir presque trop scientifique l’atmosphère pesante de Rama, cet étrange vaisseau interstellaire.
On nous présente un monde ou les humains se sont élevés psychiquement, où la technique et la technologie n’ont finalement pas totalement écrasés la religion qui a encore un rôle fort, mais discret, à jouer. Le tout est emprunt d’une grande tolérance, mais aussi d’une défiance de l’inconnu de la part de ceux qui sont loin et avides…
Je ne veux pas dévoiler ici ne serait qu’une once de l’histoire, car, si la fin m’a laissé sur ma faim, le livre se dévore en quelques heures seulement.
Notons que l’édition que j’ai lue, chez chez Robert Laffont bien qu’agréable à lire contient pas mal de coquilles… Une fiche sympa sur la NooSFère qui présente notamment une critique pertinente dont je reprends le lien car je suis plutôt d’accord avec son auteur.